Marie-Paule Lingelser - ma palette d'artiste

Marie-Paule Lingelser - ma palette d'artiste

.Histoire de chien ... Suite et fin

 

Chère maîtresse,

Depuis le temps que l'envie me taraude de te dire tout mon ressenti, je me décide enfin.

Je t'observe depuis ces quelques mois où nous nous sommes quittés. Je suis tous tes efforts, tes pas, et sais bien toute la tristesse bloquée quelque part en toi.

Il faut... que je te dise.

Ce dernier jour, ensemble, je m'en souviens très bien. La promenade ensemble, dans le parc. Toi, ruminant tes attentes, tes désirs, moi cheminant à tes côtés, l'air de rien, semblant plus intéressé par chaque feuille, chaque odeur, chaque bruit.

Tu sais, je sentais si bien ta douleur et ta colère aussi, ta révolte.. Je filais doux, comme on dit, et te semblait sans doute à des années lumière, avec mes petits besoins, mes petites envies. Je m'efforçais pourtant de marcher bien droit, vaillamment, espérant quelque part que tu te sentirais soutenue, accompagnée. J'étais si près de toi, tu sais...

Et puis tout à coup, tu as pensé et émis le désir d'être à nouveau en harmonie avec moi...

Ben oui ! qu'est ce que tu crois ? J'ai entendu. Je n'avais pas l'air, mais j'étais en "réception". Tous tes messages, je les ai toujours reçu.

Ne t'en fais pas, j'étais parfois aussi fâché que toi, mais l'amour qui nous unissait n'a jamais pris un pli.

Alors, ton désir d'harmonie m'a été droit au coeur !

Moi, je me sentais tellement uni à toi, je t'aimais si fort, et veillais sur toi, mais tu ne le savais pas ! Tu étais si occupée à ne pas t'aimer que tu ne voyais même pas tout cet amour autour de toi !

Alors, nous sommes rentrés ce jour là. Il faisait triste et gris dehors, je m'en souviens. Et moi, dans mon coeur, j'étais si heureux, si fier de cet amour, que j'ai marché près de toi, à ton pas, la tête haute, tendue vers toi, et vers le ciel.

C'est vrai, je ne t'ai rien dit. Je ne pouvais pas. J'étais si empli de ce trésor...

Plus tard, je me souviens très bien, le soir, je suis venu te voir dans la salle de bains. Tu en étais toute surprise. Tu n'avais pas l'habitude. C'est vrai que je ne t'avais pas gâté pour les témoignages d'affection. Mais, je sais que ça t'a touchée.

Si tu savais comme j'étais plein de joie à ce moment là !

Plus tard, dans la nuit, tu m'as entendu crier, et quand je suis parti vers la Lumière, tu as posé tes mains sur moi, et tu as prié.

Ne sois pas triste, maîtresse, je suis parti dans la Lumière, j'ai accompli mon destin.

Je n'étais pas seul. Tes mains m'ont rassuré, et quand tu as pensé : "vas mon petit, pars" mon âme libérée a franchi joyeusement le tunnel. Maintenant, je suis heureux, je sais que j'ai réussi ma mission. L'harmonie était présente à la dernière minute, et reste notre plus belle mémoire commune.

Merci.

                                                       Ton dévoué et aimant

                                                                 Nelson

 

Ne pleures pas. Les messages continuent à circuler. Je suis toujours là, quelque part, en harmonie avec toi.Dis bien aussi à mon maître que je suis toujours là.Tous les mots qu'il ne dit pas, je les entends. Je n'oublie pas toutes les fois où il m'a porté dans ses bras. Blotti contre lui, j'ai senti les battements de son coeurs. Il m'a protégé ici-bas, lui qui sentait tant de choses.

Maintenant c'est mon tour. C'est moi qui veille. Je vous aime.

 

 

(Je dédie cette histoire à tous ceux et celles qui ont comme nous aimés et perdu leur compagnon à quattre pattes)

 

 

 

 

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19/12/2009
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